Matériel roulant, dépôts et ateliers : les 141R.

Construite à 1340 exemplaires, de 1945 à 1947 par les industries américaines et canadiennes. Les constructeurs furent BALDWIN, ALCO, Lima Locomotive works, Canadian Locomotive works et Montreal Locomotive works. La série des locomotives 141.R a permis d’aider la France à reprendre rapidement le trafic sur son réseau très dégradé par les évènements de la Seconde Guerre Mondiale. 1323 locomotives ont été livrés de 1945 à 1947, le reliquat (17 machines) ayant disparu dans l'atlantique suite au naufrage du bateau "Belpamela" les transportant en Avril 1946.

Les 141.R étaient des machines mixtes tous services, simples et robustes : bicylindres à simple expansion et surchauffe, distribution Walschaerts et changement de marche par servomoteur à air comprimé.

Elles circulaient sur le réseau français à une vitesse maximale de 100 km/h et développaient une puissance maximale d’environ 3000 ch pour celles de la seconde tranche 701 à 1340. Leur chaudière était timbrée à 15,5 bars. En leur temps, elles étaient l’équivalent des BB 67400 par leur polyvalence et leur diffusion géographique. Outre de très nombreux trains de marchandises, de voyageurs omnibus et express, elles tractaient quotidiennement le Mistral de Marseille à Nice jusqu’en 1965.

Conduites en banalité, ce qui était une nouveauté à l’époque, les 141.R ont largement contribué à la reconstruction de la France après la seconde guerre mondiale. Leur simplicité leur solidité et la modicité de leur coût de maintenance leur ont valu d’être les dernières locomotives à vapeur utilisées par la SNCF jusqu’en mars 1974.

Les 700 machines de la première tranche sont toutes équipées de la chauffe au charbon avec alimentation par stocker.

284 machines de la seconde tranche sont équipées de construction de la chauffe au fuel.

(à suivre).