Matériel roulant, dépôts et ateliers : les 140G "Pershing".
Les 2 200 exemplaires des locomotives du type 140 G furent commandées par l'armée américaine à Baldwin (USA) en 1917, pour le débarquement et les besoins du corps expéditionnaire US sur les côtes françaises et le front français. Dès le mois de juin de la même année, les premiers éléments du corps expéditionnaire débarquent en France, soit 14 500 hommes. Le total atteindra 4 000 000 à la fin de la guerre, c'est le général Pershing qui organise la logistique de l'opération répartie en deux grands groupes, le groupe Sud prenant appui sur les ports de Bordeaux, le matériel, Pauillac, les hommes, La Rochelle, le matériel, et le groupe Nord sur Nantes, les hommes et Brest, le matériel.
En 1918 l'ensemble des grands ports français est requis, tellement le transport est important.
Pershing crée le Transportation Corps, qui travaille en collaboration avec le ministère des travaux publics français, et qui assure le fonctionnement, l'entretien ou même la construction des voies ferrées.A la fin de la 1ère guerre mondiale, le ministère des travaux publics français acheta 1'916 machines et les répartit entre tous les réseaux ferrés français. Au 1er janvier 1938, chaque région attribua une numérotation SNCF aux locomotives qu'elle possédait. Le 1er novembre 1947, la numérotation unifiée 140 G fut appliquée aux 1'408 machines encore en service à la création de la SNCF.
Conçues pour un service de guerre et pour rouler à faible vitesse, elles avaient au delà de50km/h, du fait de leur porte-à-faux arrière exagéré, et de la suspension défectueuse des deux derniers essieux, un mouvement de lacet intolérable, qui rendait très pénible le travail du chauffeur en particulier. Néanmoins, c'étaient des machines robustes et d'entretien économique.